Article | Behaviour change interventions for the control and elimination of schistosomiasis: A systematic review of evidence from low- and middle-income countries
Background
For the last two decades, schistosomiasis control efforts have focussed on preventive treatment. The disease, however, still affects over 200 million people worldwide. Behaviour change (BC) interventions can strengthen control by interrupting transmission through modifying exposure behaviour (water contact) or transmission practices (open urination/defaecation); or through fostering treatment seeking or acceptance. This review examines these interventions to assess their effectiveness in modifying risk practices and affecting epidemiological trends.
Methodology/Principal findings
A systematic multi-database literature search (PROSPERO CRD42021252368) was conducted for peer-reviewed publications released at any time before June 2021 assessing BC interventions for schistosomiasis control in low- and middle-income countries. 2,593 unique abstracts were identified, 66 were assigned to full text review, and 32 met all inclusion criteria.
A typology of intervention models was outlined according to their use of behaviour change techniques and overarching rationale: health education (HEIs), social-environmental (SEIs), physical-environmental (PEIs), and incentives-centred interventions (ICIs). Available evidence does not allow to identify which BC approach is most effective in controlling risk behaviour to prevent schistosomiasis transmission. HEIs’ impacts were observed to be limited by structural considerations, like infrastructure underdevelopment, economic obligations, socio-cultural traditions, and the natural environment. SEIs may address those challenges through participatory planning and implementation activities, which enable social structures, like governance and norms, to support BC. Their effects, however, appear context-sensitive. The importance of infrastructure investments was highlighted by intervention models. To adequately support BC, however, they require users’ inputs and complementary services. Whilst ICIs reported positive impacts on treatment uptake, there are cost-effectiveness and sustainability concerns. Evaluation studies yielded limited evidence of independent epidemiological impacts from BC, due to limited use of suitable indicators and comparators. There was indicative evidence, however, that BC projects could sustain gains through treatment campaigns.
Conclusions/Significance
There is a need for integrated interventions combining information provision, community-based planning, and infrastructure investments to support BC for schistosomiasis control. Programmes should carefully assess local conditions before implementation and consider that long-term support is likely needed. Available evidence indicates that BC interventions may contribute towards schistosomiasis control when accompanied by treatment activities. Further methodologically robust evidence is needed to ascertain the direct epidemiological benefits of BC.
Synthèse en français Article - Interventions visant à modifier les comportements pour le contrôle et l'élimination de la schistosomiase : Une revue systématique des preuves provenant des pays à revenu faible et moyen
Contexte
Au cours des deux dernières décennies, les efforts de lutte contre la schistosomiase se sont concentrés sur le traitement préventif. Cependant, la maladie touche encore plus de 200 millions de personnes dans le monde. Les interventions visant à modifier les comportements peuvent renforcer la lutte contre la maladie en interrompant la transmission par la modification des comportements d'exposition (contact avec l'eau) ou des pratiques de transmission (urination/défécation à l'air libre), ou en favorisant la demande ou l'acceptation d'un traitement. Cette étude examine ces interventions afin d'évaluer leur efficacité à modifier les pratiques à risque et à influer sur les tendances épidémiologiques.
Méthodologie/principales conclusions
Une recherche documentaire systématique dans plusieurs bases de données (PROSPERO CRD42021252368) a été effectuée pour les publications évaluées par des pairs et publiées avant juin 2021, qui évaluent les interventions de changement de comportement pour le contrôle de la schistosomiase dans les pays à revenu faible et intermédiaire. 2 593 résumés uniques ont été identifiés, 66 ont fait l'objet d'un examen complet et 32 répondaient à tous les critères d'inclusion.
Une typologie des modèles d'intervention a été établie en fonction de leur utilisation des techniques de changement de comportement et de leur logique générale : éducation à la santé (HEI), social-environnemental (SEI), physique-environnemental (PEI) et interventions centrées sur les incitations (ICI). Les données disponibles ne permettent pas d'identifier l'approche de changement de comportement la plus efficace pour contrôler les comportements à risque afin de prévenir la transmission de la schistosomiase. L'impact des HEI a été limité par des considérations structurelles, telles que le sous-développement des infrastructures, les obligations économiques, les traditions socioculturelles et l'environnement naturel. Les SEI peuvent relever ces défis grâce à des activités de planification et de mise en œuvre participatives, qui permettent aux structures sociales, telles que la gouvernance et les normes, de soutenir le changement de comportement. Leurs effets semblent toutefois dépendre du contexte. L'importance des investissements dans les infrastructures a été soulignée par les modèles d'intervention. Cependant, pour soutenir correctement le changement de comportement, ils nécessitent les contributions des utilisateurs et des services complémentaires. Si les ICI ont fait état d'effets positifs sur l'utilisation des traitements, ils posent des problèmes de rentabilité et de viabilité. Les études d'évaluation n'ont apporté que des preuves limitées des effets épidémiologiques indépendants du changement de comportement, en raison de l'utilisation limitée d'indicateurs et de comparateurs appropriés. Toutefois, des éléments indicatifs montrent que les projets de changement de comportement peuvent maintenir les gains obtenus grâce aux campagnes de traitement.
Conclusions et importance
Il est nécessaire de mettre en place des interventions intégrées combinant la fourniture d'informations, la planification communautaire et les investissements dans les infrastructures pour soutenir le changement de comportement dans le cadre de la lutte contre la schistosomiase. Les programmes doivent évaluer soigneusement les conditions locales avant leur mise en œuvre et tenir compte du fait qu'un soutien à long terme sera probablement nécessaire. Les données disponibles indiquent que les interventions visant à modifier les comportements peuvent contribuer à la lutte contre la schistosomiase lorsqu'elles sont accompagnées d'activités de traitement. D'autres données méthodologiquement solides sont nécessaires pour déterminer les avantages épidémiologiques directs du changement de comportement.